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La Banque du Canada maintient le taux directeur à 2,75 %… pour le moment
La Banque du Canada maintient le taux directeur à 2,75 %… pour le moment

La Presse

time30-07-2025

  • Business
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La Banque du Canada maintient le taux directeur à 2,75 %… pour le moment

Les économistes et les marchés financiers s'attendaient largement à ce que la banque centrale maintienne son taux directeur à 2,75 %, mercredi. La Banque du Canada maintient le taux directeur à 2,75 %… pour le moment Pour une troisième fois consécutive depuis la mi-mars, la Banque du Canada a décidé de maintenir son taux d'intérêt directeur à 2,75 %. La banque centrale explique sa décision surtout par le contexte d'incertitude économique suscité par les aléas des droits de douane provenant de l'administration Trump à Washington. En contrepartie, la Banque du Canada laisse la porte ouverte à de prochaines baisses de taux si l'économie s'affaiblit et les pressions inflationnistes se stabilisent. Dans son énoncé officiel, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, indique que « dans ce contexte où l'incertitude [des mesures commerciales américaines] reste élevée, où l'économie canadienne montre une certaine résilience et où des pressions subsistent sur l'inflation de base, le Conseil de direction [de la Banque du Canada] a décidé de laisser le taux directeur inchangé. » « Nous continuerons d'analyser l'évolution et la force des pressions sur l'inflation – celles à la baisse découlant de l'affaiblissement de l'économie et celles à la hausse découlant de la montée des coûts attribuable aux droits de douane et à la réorganisation du commerce. » Ainsi, la Banque du Canada surveillera l'impact des droits de douane américains sur l'activité économique et les exportations canadiennes. Elle surveillera aussi la possibilité que la hausse des coûts liée aux droits de douane de riposte du Canada se répercute sur les prix à la consommation. Mais pour le moment, a noté le gouverneur Macklem en point de presse, les hausses des droits de douane sont « inférieures à celles que l'administration américaine avait menacé d'appliquer », même s'ils restent supérieurs aux niveaux historiques récents. Les risques d'une guerre commerciale mondiale « grave qui s'envenime » ont diminué ces derniers mois, a-t-il ajouté. Entre-temps, alors que le taux d'inflation total a augmenté de 0,2 % pour atteindre 1,9 % en juin, la Banque du Canada anticipe un taux d'inflation de base aux environs de 2,5 %, ce qui serait encore proche de sa cible. Aussi, le marché du travail montre une certaine faiblesse dans les secteurs exposés aux droits de douane, comme le secteur manufacturier, mais d'autres secteurs continuent de créer des emplois. Pour la suite, la direction de la Banque du Canada indique qu'une prochaine réduction du taux d'intérêt « pourrait être nécessaire 'si l'affaiblissement de l'économie devait s'accentuer, et que' les pressions à la hausse sur les prix découlant des perturbations de tarifs douaniers demeurent contenues. » La prochaine décision de taux d'intérêt directeur de la Banque du Canada est prévue pour le mercredi 17 septembre. Ce qu'en pensent des experts : Douglas Porter, économiste en chef et directeur, Banque de Montréal (BMO) PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE Douglas Porter « Il y a tout simplement trop d'incertitudes persistantes concernant le commerce pour que la Banque du Canada puisse être décisive sur les perspectives économiques pour le moment. Par conséquent, de prochaines baisses de taux dépendront de l'affaiblissement continu de l'économie et de l'atténuation des pressions inflationnistes. Ceux qui espèrent des baisses de taux d'intérêt doivent encore s'armer de patience. » Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub. ca « Pour ceux qui sont actuellement à la recherche d'une propriété, le maintien du taux directeur (à 2,75 %) signifie qu'il n'y aura pas de changement pour les hypothèques à taux d'intérêt variables. Toutefois, ce statu quo [de taux directeur] contribuera à maintenir les rendements obligataires à leurs niveaux élevés, ce qui pourrait maintenir la pression à la hausse sur les taux hypothécaires fixes comme on l'a vu ces dernières semaines. » Claire Fan, économiste principale, Banque Royale (RBC) « Les perspectives économiques restent floues, alors que les tarifs douaniers mis en place jusqu'à présent ont été moins sévères que redoutés. Cependant, en tant que l'un des plus importants partenaires commerciaux des États-Unis, le Canada demeure particulièrement vulnérable aux politiques commerciales protectionnistes américaines. Bien que la Banque du Canada prévoie une hausse de l'inflation, de nouvelles baisses de taux seraient appropriées s'il devenait évident que l'économie glissait vers une récession. »

Canada: la banque centrale maintient son taux directeur
Canada: la banque centrale maintient son taux directeur

Le Figaro

time30-07-2025

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Canada: la banque centrale maintient son taux directeur

La Banque du Canada a maintenu mercredi son taux directeur à 2,75%, évoquant un niveau d'incertitude qui «reste élevé» en raison de la menace des droits de douane américains et de négociations «en constante évolution» avec Donald Trump. Dans un communiqué, la banque centrale a expliqué avoir pris cette décision «dans ce contexte où l'incertitude reste élevée, où l'économie canadienne montre une certaine résilience et où des pressions sur l'inflation sous-jacente subsistent».

Qui financera quoi ?
Qui financera quoi ?

La Presse

time19-07-2025

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Qui financera quoi ?

Boudées par nombre de grands investisseurs, soucieux de respecter des critères « ESG », les entreprises œuvrant dans le secteur militaire vont bientôt voir s'accumuler les commandes, mais ce klondike met en relief un problème de taille : le financement. L'économie canadienne va carburer cette année grâce aux grosses dépenses qui doivent être faites dans le secteur de la défense, mais on ne sait pas trop encore qui financera, ni comment seront financées les entreprises qui espèrent participer à l'effort de guerre que vient de lancer le premier ministre Mark Carney. Chose certaine, les institutions financières vont devoir rendre plus permissifs leurs critères d'investissement. La grande majorité des firmes d'investissement privées, les investisseurs institutionnels comme les fonds de retraite, les banques ou les fonds communs de même que les agences gouvernementales ou paragouvernementales de financement sont tous très réticents à investir dans des entreprises qui travaillent dans le secteur de la défense. Une timidité qui s'est renforcée au cours des dernières décennies avec l'adoption par les grands investisseurs institutionnels des critères ESG (pour environnementaux, sociaux et de gouvernance) qui ont mis au ban des secteurs d'activité entiers de leur politique d'investissement. La défense est un de ces secteurs d'activité jugés de façon aussi négative que la pornographie par bien des institutions financières, ce qui donne une idée de la piètre acceptabilité sociale que cette activité génère à leurs yeux. Depuis que le gouvernement fédéral a décidé de se conformer aux attentes de l'OTAN et de hausser dès cette année ses dépenses militaires de 9 milliards, il y a toutefois une urgence qui vient d'être déclenchée auprès des entreprises qui veulent participer à la mise en place d'une véritable industrie militaire au Canada. Les récents évènements mondiaux, dont l'invasion de l'Ukraine, ont conduit à une réévaluation des exclusions de la défense dans les critères ESG, notamment en Europe et aux États-Unis, mais pas encore au Canada, me souligne Éric Phaneuf, PDG de Partenaires financiers Walter, une firme privée d'investissement. Or si le Canada doit hausser ses dépenses militaires et s'il veut que cet effort de guerre soit conduit par des entreprises canadiennes, il faut leur donner les capacités financières pour percer ce nouveau marché. Récemment, on a évoqué le cas de l'entreprise Cambli, de Saint-Jean-sur-Richelieu, le plus gros constructeur de camions blindés pour le transport des valeurs en Amérique du Nord, une production qui représentait 80 % de ses revenus. Avec l'imposition des droits de douane de Donald Trump, son carnet de commandes est tombé à pratiquement zéro et Cambli s'est attaquée à hausser la construction de véhicules tactiques pour les forces policières et militaires, un produit qui a suscité plusieurs commandes. Si les délais de livraison étaient très courts et les coûts fixes très bas pour la production de camions blindés, ils sont dix fois plus longs et coûteux pour les véhicules tactiques, mais Cambli n'arrive pas à trouver du financement à des coûts de marché et doit se tourner vers d'autres sources de financement beaucoup plus onéreuses. Une autre PME, Alphacasting de Saint-Laurent, seule fonderie au Canada capable de mouler des produits en titane, éprouve les mêmes difficultés à trouver le financement nécessaire pour lui permettre de construire une nouvelle usine grâce à laquelle elle pourrait doubler ses revenus dès l'an prochain. Une industrie à développer Durant le dernier salon de l'aéronautique du Bourget, la ministre fédérale de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, Mélanie Joly, a clairement indiqué que les agences gouvernementales qui offrent du financement aux entreprises, tels la Banque de développement du Canada (BDC), Exportation et développement Canada ou le Fonds d'innovation stratégique, allaient ouvrir leur offre aux entreprises du secteur de la sécurité et de la défense. « C'est le temps de nous donner une véritable politique industrielle dans le secteur de la défense », m'avait confié la ministre Joly. Ce que confirme Isabelle Hudon, présidente de la BDC, qui prévoit maintenant investir davantage pour le développement des entreprises de ce secteur qui est devenu névralgique. « On a pris des participations dans des entreprises technologiques qui ont des vocations mixtes – commerciale et militaire – et on a financé certaines entreprises de l'aéronautique. Mais on avait une présence timide dans le militaire. Là, on va passer d'organisation timide à organisation active pour les entreprises qui contribuent à développer le secteur canadien de la défense », m'indique la PDG de la Banque de développement du Canada. Même son de cloche à La Caisse (CDPQ) : l'institution a déjà réalisé des investissements dans des entreprises à vocation mixte, notamment dans l'aéronautique (Héroux-Devtek) et les technologies de pointe. « La Caisse va regarder attentivement comment elle peut appuyer les entreprises dans ces secteurs et évaluer les opportunités dans d'autres secteurs, notamment au Québec. Nous croyons qu'il est nécessaire d'élargir nos horizons et de voir comment nous pouvons stimuler et aider dans le contexte actuel », m'a précisé la CDPQ dans un courriel. L'alignement de ces deux grands investisseurs institutionnels est capital dans la mise en place d'une structure de financement plus large qui va inclure les firmes d'investissement privé qui hésitaient à se lancer dans le secteur de la sécurité et de la défense parce que les grands institutionnels n'étaient pas présents. « C'était souvent clairement établi dans les lettres de convention de sociétés en commandite ou les lettres d'engagement individuel : les investisseurs qui gèrent des fonds publics ne voulaient pas être investis dans le secteur militaire, c'était considéré comme de la porno », m'explique Pascal Tremblay, PDG de Novacap, l'un des plus grands acteurs du capital-investissement au Canada. « Si les dépenses militaires doivent représenter 5 % du PIB canadien d'ici dix ans, il est hors de question que les fonds d'investissement canadiens soient tenus à l'écart, on ne laissera pas les fonds étrangers venir contrôler notre économie », relance avec raison le financier.

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